La photographie bien plus qu'une image
Je suis invitée à l’Iso festival, à Vendémian dans l’Hérault. Le thème de l’année est Invisible, saisir ce qui échappe. C’est avec ma série Danse des villes que je partage une partie de ma vision de l’invisible. Mais ce n’est pas de moi dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, mais des jeunes talents à coté de qui j’ai la chance d’exposer !
Quel bonheur pour moi de découvrir leur travail et de voir leur approche. Engagés, créatifs…
Et bien sur j’ai été touchée par certains de leurs sujets.
Je souhaitais les mettre en avant pour soutenir leurs créations, et leurs projets !
Parce qu’une photo est bien plus qu’une image !

Assia porte un sujet trés puissant autour de la soumission des femmes… Témoigner que nous fermons les yeux sur ce combat invisible de ces femmes opprimées à travers le monde dont le pouvoir tente souvent de les effacer.
Brett a choisi de travailler sur les lieux de vie des SDF qui disparaissent de nos vues, comme des invisibles…
©Brett Moreau
Elsa fait un travail plastique autour de ces cicatrices souvent cachées. Comme une empreinte indélébiles d’une souffrance passée.
Justin nous embarque dans le monde caché de la schizophrénie à travers une série en noir et blanc au contraste très appuyés. Je trouve cette série puissante et très juste pour parler de cette maladie mentale au monde invisible.
©Justin Dupuis
Violeta aborde avec douceur et force le sujet de la dépression, et certains symptômes ou conséquences de cette maladie qui touche tant de gens.
Matheis vient poser sur ce travail autour de l’invisible la question de la fragmentation de l’identité. A travers une série d’autoportrait puissante il explore un parcours complexe d’identification et raconte avec poésie certaines étapes.
©Matheis Bette
Maelia raconte une vision mélangée du « paranormal » et de lieux abandonnés. Un voyage à travers une part d’invisible et de sensible.
Matiss lui nous emmène dans les montagnes avec les pisteurs qui ouvrent et ferment les pistes et qui restent invisibles pour les usagers.
©Matiss Normand
Axel explore comment le corps humain peut se fondre à un environnement pour devenir invisible. Il questionne notre place dans le monde, et notre capacité à nous effacer pour observer !
La photographie comme elle a du sens pour moi ! Abordant un sujet personnel, qui va au delà de soi. Comment un message devient universel et touche tant de conscience.
Leur travail m’a touché au coeur, c’est les larmes aux yeux et remplie de gratitude que je retourne à mon ordinateur écrire ces quelques mots ! Chacun à leur façon ils abordent un sujet qui les touchent, qui parlent d’eux ou de leur entourage, qui vient témoigner d’un instant… Et par ce témoignage ils viennent faire résonance avec nos histoires, nos expériences, nos ressentis…. Et la connexion se fait !
J’ai envie de dire que je suis rassurée car la jeunesse est engagée et ose prendre la parole ! Et c’est donc avec beaucoup de douceur que j’ai voulu les mettre à l’honneur à travers cet article.
Bon voyage à travers leur regard, et pour cela allez découvrir le site du festival, ou rejoignez nous demain encore à Vendemian !