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Les sensations de la photographie

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Elle me regarde avec des yeux affamés
Mais son âme n’est pas là
La mise-en-scène l’avale
J’ai vu
Son esprit quitter son corps par sa poitrine
Elle me donne la tâche de capturer le personnage qu’elle choisit
Elle devient mystérieuse
Elle sourit
Elle m’envoie la belle partie de son aventure
Je ne l’ai pas trouvée en l’état
Malgré tout, le soleil embrasse ses joues
Elle est Margo

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[googlefont font= »Economica » fontsize= »35″ style= »30″]Les sensations de la photographie[/googlefont]

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Je suis une étudiante en littérature, et quand j’ai fait la connaissance de Sophie Bourgeix je me suis rendu compte que son travail de photographie et mon travail avec les mots sont inspirés par la sensation qui arrive lors de nos propres experiences avec le sujet. C’est à dire que la passion arrive de ce qu’on peut découvrir sur les détails du visage, les interactions entre humains, et les moments qui provoquent le bonheur.

Dans la photo que j’ai prise de Margo, j’avais du mal à croire que je l’ai capturée en l’état brut, et c’est ce qui a inspiré mon poème. Elle a souri, elle a plissé les yeux, elle a grimpé les murs d’une cathédrale à Arles, elle vivait sa propre aventure en France. Margo ressentait ma présence, et elle a créé l’image qu’elle voulait que je capture. C’était elle qui a fait tout le travail. Est-ce qu’elle a été à l’aise la prise de vue? Est-ce que j’ai capturé son essence véritable? Je ne suis pas certaine de pouvoir dire si j’ai eu la force à ce moment-là pour comprendre sa réaction face à l’appareil photo, mais après que j’ai vu l’image, j’ai su que ce moment particulier avait évoqué quelque chose de fort en elle.

La façon dans laquelle la lumière touche le bord de son oreille et la ligne qui traverse son cou représentent un moment très particulier dans son mouvement naturel. Elle avait l’air certaine et précise, mais son tempérament était calme aussi. Il me rappelle le moment à La Fondation Barnes à Philadelphie, aux Etats-Unis, quand j’ai trouvé une peinture d’un vieux monsieur avec une montre de poche très détaillée dans la lumière. Cette petite moucheture dans la peinture est romantique, et elle complète la profondeur de la mise en scène. Ce morceau de lumière sur l’oreille de Margo me fait penser au même romantisme et comment cette sensation se transfère à sa nouvelle vie en France. Ici dans ma photo, les yeux de Margo sont calmes bien que j’aie l’idée qu’ils cherchent quelque chose. L’intensité du noir dans ses yeux est plus profond que d’habitude et la couleur combinée avec des éclats du soleil changent le sentiment de son expression. Je réfléchis  encore à savoir si j’ai capturé l’essence de Margo, mais c’est sûr qu’il y a une présence vivante dans son visage.

Dans les semaines qui viennent, j’aurai l’opportunité de voir exactement comment Sophie capture le caractère authentique de chaque humain pendant une séance de photos. L’idée de prendre des photos sur le vif pose la question suivante: qu’est-ce que le naturel? Qu’est-ce qui va se passer pendant une séance entre la photographe et son sujet? Il semblerait  que le projet final est toujours chargé avec les sentiments de plaisir, de famille, et de sensations qui rendent des êtres humains si complexes.

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[googlefont font= »Economica » fontsize= »35″ style= »30″]The feeling in photography[/googlefont]

[googlefont font= »Playfair Display » fontsize= »18″ style=“light »]

I am a student of literature, and when I met Sophie Bourgeix I realized that her work in photographie and my work with words are inspired by the sensation that comes from our own experiences with the subject.That’s to say that passion derives from what we can discover in the details of the face, the interactions between humans, and the moments that evoke joy.

In the photo that I took of Margo, I struggled to believe that I captured her candidly, and that’s what inspired my poem. She smiled, she squinted her eyes, she climbed the walls of a cathedral in Arles, she was living her own adventure in France. Margo felt my presence, and she created the image that she wanted me to capture. She did all the work. Was she at ease in the shot? Did I capture her true essence? I am not sure that I am capable of saying if I had the power in that moment to understand her reaction to the camera, but after I saw the image I knew that this particular moment evoked something strong in her.

The way in which the light touches the edge of her ear and the line that crosses her neck represent a very particular moment in her natural movement. She seemed certain and precise but her temperament was also calm. It reminds me of a moment at the Barnes Foundation in Philadelphia, in the United States, when I found a painting of an old man with a very detailed pocket watch in the light. This small fleck in the painting is romantique, and it completes the depth of the background. This piece of light on Margo’s ear makes me think of the same romanticism and how this feeling transfers to her new life in France. Here in my photo, Margo’s eyes are calm although I have the idea that she is looking for something. The intensity of the black in her eyes is deeper than usual and the color combined with the sparkles of sunlight change the meaning of her expression. I am still looking to know if I captured the essence of Margo, but it is certain that there is a presence living in her face.

In the weeks that come, I will have the opportunity to see exactly how Sophie captures the authentic character of each human during a photoshoot. The idea of taking candid photos asks the following question: what is natural? What happens during a shoot between the photographer and their subject? It seems like the final project is alway full of sentiments of pleasure, of family, and of notions that make human beings so complex.

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