Avoir des rêves est incroyable, les mettre dans la matière c’est… je ne saurais comment le décrire !

Le jour de mes 45 ans, j’ai dit à mon mari « Pour cet anniversaire je retournerais à Bornéo, seule »

Clairement, je n’en ai pas le budget, et partir sans ma famille n’a pas de sens pour moi, mais je sens bien que c’est un appel puissant. Par contre je sais que je l’aurais, et que je vais mettre en place des idées inspirées pour cela ! Et celle ci en fait partie !

Pour vous remettre dans le contexte, je suis née à Singapour, car mes parents vivaient à Balikpapan, sur l’île de Bornéo. C’est sur cette même ile que j’ai appris à marcher, à manger, à ressentir les choses… Et c’est surtout sur cette même île que ma famille a vécu le plus longtemps réunie. J’ai eu la chance d’y retourner il y a une vingtaine d’années (bien tassées maintenant) avec ma mère et mon frère, comme un voyage initiatique sur les traces de mon père ! Je suis alors retourner à Bornéo, dans le « village » où nous avons vécu, j’ai eu la chance de monter sur une barge pétrolière (je ne sais pas où sont les photos pour le moment, ce sera peut-être un autre article qui sait…) et de refaire un chemin à travers l’Indonésie que mes parents avaient fait.
J’ai fait avec mon mari et mes enfants un même voyage, sur l’ile de Java et Bali, car je voulais leur montrer une part de mon chez moi !

Et puis il y a cette envie.. Y retourner seule, juste moi avec moi, mais pas sur les traces de mon père cette fois… c’est presque comme si c’était sur mes traces personnelles… Je ne saurais l’expliquer, mais c’est ainsi ! Me plonger au cœur de cette île, dans la foret primaire, au contact d’indonésiens (qui finalement ont été mes premiers contacts avec les humains puisque nous avions des Babous(nounou locale)) Bref, c’est inscrit dans ma tête et cette idée est bien ancrée, sans devenir obsessionnelle.
Un peu avant, je retrouve Caroline Gloton, nous échangeons sur Bornéo qui la passionne, je lui partage mon envie… et elle me dit « nous irons »….
Ok…

Le temps passe, le budget ne pointe pas le début d’une amorce, et nous n’en reparlons pas. Je sais que c’est là, en suspend.

Il y a quelques jours elle m’envoie un message en me disant « banco, on a une ouverture en juillet »… Je vous passe tous les aléas de dates, les perturbations et entraves vécues, mais les billets sont pris ! Je ne peux pas ne pas y aller.
Je ne sais pas ce que je vais y trouver, ni ce que je vais vraiment y faire, mais j’y vais !

Un projet photo, qui traine dans ma tête depuis… plus longtemps que ça encore, va peut-être prendre naissance là bas, comme moi il y a bientôt 46 ans.