Il y a un an jour pour jour je posais mon pied sur l’île de Bornéo… je me souviens de cet instant personnel rempli d’émotions…
365 jours… à l’échelle d’une vie c’était hier et pourtant depuis ma vie a changé fondamentalement….
Revenir sur ses terres pour activer sa mémoire cellulaire, reconnecter à son essence, à ce qui fait sens.
Pourquoi je suis partie, je ne saurais pas le dire, un appel, une évidence. Et depuis c’est le bazar car toutes les cartes se redistribuent et ce n’est pas si évident, surtout en cette fraction de temps, si courte à la fois et si lointaine déjà. 

En ce premier anniversaire, j’avais envie de partager et faire un point. Car revenir à soi aura induit en moi tant de changements et de (r)évolutions. 

Le corps qui sait !

Regarder par le hublot, observer de loin encore, commencer à ressentir une émotion inexpliquée… Mes yeux se perdent dans la foret à perte de vue. Je ne connais pas ces paysages, et j’ai pourtant ce sentiment de connu, d’intime.
Lorsque les roues de l’avion touche le sol, je suis prise d’une émotion si forte, un manque d’air suivi d’une grande respiration… les larmes coulent sans retenue aucune. Il y a moi et cet instant, moi et ce pays qui fait partie de moi. Pleurer de joie, de souvenirs enfouis, de ce corps qui se souvient de ce qui n’est plus accessible à l’esprit et de peurs aussi. Et si je n’aimais pas, si je ne trouvais ce que je ne sais même pas ce que je suis venue cherchée… Peur de ne pas me retrouver et pourtant, mes cellules sont comme déjà rentrées.

Deddy, notre guide magique, nous accueille… puis nous prenons la route. Une route longue, quelques heures. Malgré l’émotion à fleur de peau, le sommeil nous emporte, Caroline et moi-même. Puis une petite heure avant notre arrivée, mes yeux s’ouvrent. Une playlist rock dans la voiture donne le ton. La foret défile, mon cœur se serre. J’y suis, enfin. Je suis rentrée dans cet endroit qui m’appelait depuis si longtemps. 

La rencontre avec l’Autre, et avec soi

Nous arrivons au village Dayak. Un premier contact, avec un rituel d’accueil avant de rentrer dans le village. Mon corps en alerte s’adapte à ces nouvelles rencontres. Des sons nouveaux, pas si inconnus, des intonations que je redécouvre, et une ambiance qui nous invite à prendre le temps….
Un tour du village, des maisons, du rythme de vie… Un premier tour dans la foret qui longe la rivière, juste comme ça, histoire de s’imprégner de ce tout. Mes cellules se mettent à jour, les unes après les autres.

Expliquer ce qu’il s’est passé est impossible. Peu de sommeil, un lever de soleil, de la marche, des découvertes gustatives, des rencontres, avec Caroline ma compagne de voyage que je ne connaissais que peu, voir pas, notre guide, chauffeur, puis nos hôtes et enfin la forêt… Car oui il y a une rencontre avec cette nature riche. ET j’ai envie de dire, au milieu de toute cette agitation émotionnelle et sensorielle, il y eut aussi une rencontre avec moi-même.
Vous savez, ce temps qui change, notre cœur qui ne bat plus de la même manière, notre regard qui change, qui se pose de nouvelles choses, pas parce qu’elles sont inconnues, mais parce que l’on ne les regarde plus.
D’un coup s’est ouvert un nouveau champ. Celui du temps, du temps lent qui devient une force, un luxe. Moi l’hyper active qui ne sait même pas rester assise, comme prendre du temps « vide », et si plein de ces rencontres.

Monet et la forêt

Comment parler de ce retour chez moi, sans parler de Monet… Une maman Oran outang qui nous aura fait signe une première fois, puis une deuxième. Un message fort, direct, transmis yeux dans les yeux ! Pas de faux semblant, pas de négociations possible. Caroline et moi avons au ce même contact, ces même instants partagés ! Une mission , un devoir commun, universel et essentiel…. Des larmes j’en ai versé, beaucoup… plus que depuis longtemps. Des larmes d’incompréhension, de colère.. puis des larmes de beauté, d’évidences. Je ne peux plus juste être coté de moi et du monde… Je dois apporter ma contribution et les aider, nous aider à ma hauteur… Merci Monet de ce message, de cette rencontre et de ta force !

Comment parler de ce retour chez moi, sans parler de Monet… Une maman Oran outang qui nous aura fait signe une première fois, puis une deuxième. Un message fort, direct, transmis yeux dans les yeux ! Pas de faux semblant, pas de négociations possible. Caroline et moi avons au ce même contact, ces même instants partagés ! Une mission , un devoir commun, universel et essentiel…. Des larmes j’en ai versé, beaucoup… plus que depuis longtemps. Des larmes d’incompréhension, de colère.. puis des larmes de beauté, d’évidences. Je ne peux plus juste être coté de moi et du monde… Je dois apporter ma contribution et les aider, nous aider à ma hauteur… Merci Monet de ce message, de cette rencontre et de ta force !

Ce que ce retour à soi a provoqué

Partir sans attente, vers soi, vers sa terre mère. Connecter à son essence et bla-bla-bla…

Cela pourrait être des mots en l’air ! Mais je crois que c’est exactement cela !

Il y a un an je suis partie vers moi-même, et ce que j’ai trouvé était oublié au pus profond de mes cellules. Rien de nouveau, juste de l’endormie je crois, des choses en sommeil qui avait besoin de se faire bousculer et d’être reconnectées.
Vous rajoutez à cela mon âge et les hormones associées, et vous plongez dans une tempête !

Bornéo aura été pour moi un retour à soi.
Je suis rentrée et le compromis n’a alors alors plus été possible.
En 365 jours, j’ai fermé mon studio de portraits qui me tenait depuis 18 ans dans un monde que j’ai adoré mais qui aujourd’hui  m’enfermait, j’ai rebattu les cartes de mon activité, j’ai co créé l’association d’intérêt général Kalimayan avec Caroline ma partenaire d’aventure et plus encore !
Des inconnus sur demain il y en plein, mais des certitudes aussi ! Aucun regret, j’avance sur un chemin, guidé par ces rencontres, ces sensations, ces connexions. Bien sur j’ai peur, je suis même remplie de peurs ! Sauf que je ne suis pas seule. Ma famille et mes amis sont là, mais je parle d’un accompagnement autre, de celui de ce retour à sa terre mère justement. Je sais aujourd’hui, que je suis soutenue, et que je dois contribuer à ce plus grand, que mon travail doit servir au delà de moi et des familles que j’ai accompagné.
Ce que j’ai retourné là bas, c’est cette croyance que TOUT est possible, surtout l’impossible 😉
Je n’ai pas le comment, j’ai juste le cœur, je n’ai pas les solutions, j’ai les certitudes, et j’ai ma passion, mes rêves, et mon envie d’un monde rempli de sens et d’évidences !

Bornéo m’a appris à revenir à ce que je sais vraiment faire ! 

Donner, embarquer, faire rêver… Et voir le monde avec mes yeux, sous la beauté simple, pure et sensée. 

L’artiste en moi s’est réveillée, avec une envie irrépressible de partager, raconter, explorer  et plus encore ! Créer des événements, des rencontres, des sensibilisations, temps de partage, des projets pour (re)mettre de l’humain, du lien partout, surtout dans des lieux où ils se font rare ! 

Apprendre les uns des autres, vivre ensemble, avancer sur un chemin libre, et que la joie nous accompagne ! 

Un portrait est une rencontre !

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